EW#07 - Rhodes & Bliss vs. Breezango

Nous sommes à Toronto, Ontario, Canada et plus précisément sur le tournage de la prochaine saison d'Arrow. Nous retrouvons Cody Rhodes sur le plateau, ce dernier a déjà tourné les scènes où il participe et profite donc de son temps libre pour accorder une interview à Emerald.com en vu de son match par équipe avec Alexa Bliss contre les Breezango.


Cody est vêtu d'un costume trois pièces et arbore son titre de champion du monde de la Ring Of Honor, une ceinture qui semble vraiment le suivre partout à travers le globe. Cody enlève sa veste puis s’assoit face caméra, l'air serein et calme. Il est prêt à répondre aux questions du cameraman/journaliste.

JOURNALISTE - Bonsoir Cody. Tout d'abord, peux-tu nous dire comment se passe pour toi le tournage de la prochaine saison d'Arrow ?

CODY RHODES - Bonsoir, sans m'étaler parce que je sais que les fans de l'Emerald n'attendent pas que je parle longuement de la série, je peux vous dire que c'est un pur plaisir de retrouver toute l'équipe qui me traite super bien. Puis c'est toujours un plaisir de retrouver Stephen et le reste de la bande bien évidemment.

JOURNALISTE - Ce n'est pas trop compliqué en terme de planning par rapport au prochain show de l'Emerald ?

CODY RHODES - Pas du tout, tout est programmé et je n'ai jamais eu de problème de retard que ça soit sur ce plateau ou à l'Emerald. Les deux partis ont su se faire confiance et c'est tout simplement génial. Je viens ici à Toronto, je participe au tournage pendant deux jours puis dans quelques heures j'embarquerai en jet privé vers Seattle afin d'avoir le temps d'arriver dans l'après-midi au 5th Avenue Theater et de régler les derniers détails avant le show.

JOURNALISTE - Un commentaire sur votre match de la semaine passé ?

CODY RHODES - De toute évidence je m'attendais pas à un tel résultat. Mais c'est intéressant pour l'avenir car maintenant j'ai un nouveau nom sur ma liste de rematchs à avoir. Mais dans l'immédiat je ne suis pas concentré sur le passé ou le futur lointain. Je suis concentré sur mes prochaines cibles : Tyler Breeze & Fandango.

JOURNALISTE - Aucun commentaire sur Alexa Bliss et le fait que vous soyez contraint de faire équipe avec cette dernière ?

CODY RHODES - Tout le monde sait ce que je pense sur le catch intergenre mais disons que vu sa performance la semaine passée, je dois avouer que Bliss renforce son statut et que sa demande de m'affronter est plus crédible. Concernant le fait que nous devions faire équipe, ce n'est pas un problème parce que plus que mes valeurs, ce qui compte pour moi c'est ma carrière et je n'aurai aucune pitié pour Alexa ainsi que pour mes adversaires. Je vois déjà venir les Breezango dire que nous sommes incompatibles en équipe elle et moi mais souvent les plus grand rivaux et ennemis font les meilleures équipes ou duos : Kane & Bryan, Kane & The Undertaker, John Cena & Randy Orton, John Cena & Shawn Michaels. La liste est longue et les noms sur cette dernière sont tous plus prestigieux les uns que les autres. Je ne prétends pas être du calibre de l'Undertaker ou John Cena, mais je sais pertinemment qu'Alexa et moi nous sommes capables de mettre nos désaccords de côté le temps d'un match afin d'être victorieux.

JOURNALISTE - Vous affrontez quand même une équipe pleine de réussite depuis leur début ensemble ici à l'Emerald.

CODY RHODES - Mais c'est là que tout le monde se trompe et réalise que depuis le début les deux sont avantagés et protégés par les officiels de cette compagnie.

JOURNALISTE - Où voulez-vous en venir ?

CODY RHODES - Pouvez-vous me donner la seule fois où il n'y a eu aucune controverse sur la victoire de ces deux clowns ?

JOURNALISTE - Euhhh...

CODY RHODES - C'est exactement ça ! Leur seule victoire sans qu'il n'y ai quoique ce soit à redire sur le match c'est leur victoire la semaine passé contre The Miz & Maryse. Un beau couple vous me direz, deux personnes capable de s'entendre. Mais d'une part vous avez un lutteur qui a fini les épaules rivés à chacun de ses matchs accompagnés de sa femme qui n'a plus lutté régulièrement depuis un long nombre d'années. Ils peuvent s'aimer, ils ne sont tout simplement pas aussi compétitif que Bliss et moi. Je vous rappelle que cette dernière sort d'une victoire sur un homme invaincu jusque là et que ma seule défaite a eu lieu à mes débuts ici à l'Emerald. Alors oui je n'ai pas réussi à m'imposer face à Maddox, oui j'ai perdu une fois face à MVP, mais les Breezango ne peuvent pas se targuer d'avoir fait mieux que moi. Car la seule autre fois où l'un des deux voir les deux n'a pas bénéficié d'un miracle ou d'un coup de pouce, c'était dans une défaite face à Johnny Gargano. Non pas que Johnny n'est pas un lutteur de qualité, mais la vérité est là : sans aide, Breeze & Fandango sont incapables de quoique ce soit. Et ce n'est ni les Usos, ni Pentagon Jr. qui viendront dire le contraire.

JOURNALISTE - Aucune peur de sous-estimer vos adversaires ? Car quand on vous écoute, on a l'impression qu'ils ne sont pas crédibles à vos yeux.

CODY RHODES - Un grand sage a dit un jour : tout homme avec deux poings a une chance de remporter un combat. Mais ce dicton est tout ce que les Breezango ont pour eux. Les deux sont des clowns qui passent une grande partie de leur temps à se déguiser, à enquêter sur des conneries ou encore à regarder des dessins animés tellement Old-School qu'il faut les regarder sur un magnétoscope. C'est ce que j'appelle du temps perdu ! A chaque déguisement enfilé par ces deux clowns, ça représente un match gagné par moi quelque part sur le globe. A chaque enquête sans sens mené par ces deux là, c'est à nouveau une victoire remporté par moi dans une fédération autre que l'Emerald. A chaque heure perdue à regarder un dessin animé, c'est une séance de sport pour moi. Tout cet ensemble de temps perdu de leur côté représente ce qui fait de moi un talent affûté et expérimenté, un lutteur complet, un champion.

Cody met en évidence sa ceinture pour bien faire comprendre son message.


JOURNALISTE - Vous semblez être fier de votre parcours et de la direction que prends votre carrière récemment.

CODY RHODES - Je suis fier car tout ce que je fais c'est pour honorer la carrière de mon père. Je fais tout ce qui est en mon pouvoir non pas pour l'imiter mais pour montrer qu'il est toujours possible de réaliser ce qui a fait de lui une légende. Alors oui, je suis fier de mon parcours car contrairement à mes futurs adversaires, je peux en être fier malgré toutes les difficultés que j'ai pu rencontrer.

JOURNALISTE - Vous parlez de leur passage à la WWE ?

CODY RHODES - C'est exact. On a deux exemples typiques d'échec qui ont décidé de se tourner au ridicule pour essayer d'avoir un peu de temps sur les écrans. Deux hommes qui ont donc accepter de mettre leur fierté là où je pense pour pouvoir avoir du temps d'antenne. Autant vous dire que ça vous situe deux hommes.

JOURNALISTE - Vous êtes un peu dur avec eux non ?

CODY RHODES - Suis-je trop dur ou est-ce que je dis la vérité ? De toute évidence, je dirai que je ne fais que relater les faits. On a d'un côté un ancien obsédé narcissique qui n'avait que pour unique passion lui, les selfies de lui et même et encore lui. C'est quand même vachement ironique de savoir que maintenant ce dernier passe son temps à se grimer en une autre personne. Breeze souffrirait-il d'un trouble de la personnalité ou serait-il tout simplement manipulable à souhait ? Peu importe, car au final la conclusion est la même : Tyler Breeze n'est pas ce qu'il est, il est ce que les autres voient en lui ou font de lui. On parle du même mec qui a passé des années en territoire de développement à essayer de se trouver et qui lors de sa dernière chance à réussir à faire croire à tout le monde qu'il était quelqu'un de spécial. Mais il a passé tellement de temps à se regarder dans le miroir tel Narcisse dans l'eau qu'il a mal fini comme ce dernier. On a donc maintenant un guignol qui d'une semaine à l'autre passe d'un détective à une lutteuse. Le fait d'arme de Breeze ici à l'Emerald ? Avoir fait exploser de rire tout le monde la semaine dernière en se déguisant en Nikki Bella. Jusqu'ici, ça a été la seule fois où Breeze n'a pas fini dans l'ombre de son partenaire.

JOURNALISTE - Donc si je vous suis, Fandango est le facteur réussite de cette équipe ?

CODY RHODES - Le terme "facteur réussite" est un bien grand mot. Mais des deux, celui qui a connu le plus la réussite jusqu'à présent c'est Fandango notamment en ne se faisant pas éliminer à l'Invitational Battle Royal lors d'Emerald Rush. Mais pour revenir sur ce que je disais il y'a quelques minutes : cette victoire lui a été donné par Daniel Bryan. Encore une aide des officiels, encore un coup de pouce du "destin". Il est évident qu'on essaye de faire des Breezango des contenders sérieux et crédibles, mais ces même coups de pouce sont les preuves qu'ils ne sont pas légitimes. Et c'est particulièrement vrai pour Fandango : on a quand même un mec qui eu une chance face à une légende de ce business lors de son premier match, le tout à Wrestlemania ! Vous savez, face à Chris Jericho quand Fandango se faisait encore passer pour un danseur de salon alors que maintenant, il est plus proche du strip-teaseur. C'est drôle à quel point son personnage a finit par passer de quelque chose de classe à ridicule ou vulgaire. C'est un beau parallèle à sa carrière vous me direz. Après on parle quand même d'un mec qui a démarré très bas : le gars se foutait de la nourriture sur lui pour faire des jeux de mots. Le tout dans le but de créer une hype autour de ses débuts. On a vu le résultat : un échec tonitruant. L'échec, c'est ça qui a rassemblé ces deux clowns mais c'est aussi ce qui les attends ce lundi lors de notre match par équipe.

JOURNALISTE - Très bien, merci pour le temps accordé Cody et bonne chance pour votre match.

CODY RHODES - Merci à vous.

Cody se lève, récupère sa veste puis sors du champs de la caméra qui se coupe sur le logo de l'American Nightmare.